| Jean -Luc ANDRE qui poursuit ses études aux beaux arts de Caen achète une guitare électrique rouge. Le jeune
guitariste est recruté par Jean R pour faire partie du groupe qu'il est entrain de constituer avec Fred au piano
électrique et Serge L. à la batterie. La fonction de JLA au sein du groupe consiste à faire déraper la mélodie en
tirant des grincements et des larsens de son ampli.Le pianiste joue du "velvet", le batteur cherche des sons free
jazz et le guitariste et le bassiste sont eux influencés par le rock à tendances"zappaoÏde".Les répétitions se
transforment en longues séances de discussions afin de déterminer le style définitif de la formation; de violents
échanges accompagnent le choix des auteurs de textes entre trotsky et Mackno, finalement un compremis est
établi sur le principe de ne jouer que des morceaux instrumentaux. Comme le groupe n'a pas e style , il n'a pas de
nom. JLA propose "Déficit des années antérieures" qui est rejeté au profit d'un sinistre"arcane".Ce proto-Déficit
n'a pas fait de concert évidemment, sauf une intervention à Cherbourg (Cotentin) dans une session libre avec une
autre formation. Une bagarre éclate parce qu'il n'y a pas assez d'amplis pour tout le monde.En secret, JLA
maintient le " Déficit " en jouant tout seul dans sa cave. Une machine à laver donne le rythme. Il compose un seul
morceau qu'il répète inlassablement: "quels poseurs de bombes" qui sonne comme un beatles malaxé au marteau
piqueur. |
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